Comme tous les êtres vivants, nous sommes dépendants de la lumière du soleil pour vivre et nous épanouir. Notre thermie, notre sommeil, nos rêves, notre appétit, notre libido, notre forme physique et notre moral sont tous directement liés à l’intensité de la luminosité naturelle.
L’explication de ces phénomènes est logée dans notre hypothalamus, cette petite grappe de cellules nerveuses du cerveau qui régule nos hormones. Directement relié à la rétine, il interprète le niveau de lumière pour nous préparer au sommeil, ou au contraire pour nous aider à attaquer la journée du bon pied.
Le soleil se couche et la lumière baisse ? L’hypothalamus déclenche la production de mélatonine, l’hormone du sommeil qui fait baisser la température du corps et qui invite le cerveau à s’endormir… Le jour se lève et la lumière revient ? La production de mélatonine est ralentie et le cortisol, l’hormone du « stress positif » prend le relais pour réveiller l’organisme et mobiliser les énergies !
Si la nature a bien fait les choses en nous imposant ces rythmes (d’une durée de 24H), elle n’avait pas prévu que nos modes de vie modernes nous éloigneraient du soleil pour nous enfermer dans des bureaux ou nous imposer des rythmes décalés…
Aujourd’hui, il est reconnu que l’exposition quotidienne à une forte dose de lumière permet de signaler à notre organisme le lever du soleil et de remettre à l’heure notre biorythme.
Par son inhibition de la sécrétion de mélatonine, la lumière permet un réveil amélioré et une meilleure vigilance.
Elle régule l'horloge biologique et améliore la synchronisation des rythmes biologiques : ce qui entraînera une meilleure forme et une meilleure énergie vitale.
Elle stimule les régions de la base du cerveau et augmente la production de sérotonine (neurotransmetteur) qui a un effet antidépresseur et régulateur de l'appétit.
Une séance vous apportera un bienfait,
Un suivi vous amènera à une amélioration sur votre corps physique et mental.
Des recherches récentes tendent aussi à prouver que la luminothérapie est efficace dans les cas suivants :
Régulation du sommeil; Guérison des dépressions saisonnières; Fatigue chronique; Troubles de l’appétit (y compris boulimie, anorexie); Lutte contre les effets du décalage horaire; Baisse de la libido en hiver; Troubles prémenstruels; Baby blues; Convalescence…
Déprime et dépression : un manque de lumière ?
Les découvertes du feu et de l'électricité sont venues bouleverser en partie le cycle naturel que la lumière du jour imposait aux heures de sommeil et de veille de nos ancêtres. La lumière est une source naturelle d'énergie qui influence notre humeur et agit sur le biorythme de notre corps. Lorsque nous manquons de lumière, nous nous sentons souvent moins énergique, perdons notre optimisme et pouvons même connaître des troubles du sommeil et de l'appétit. Aujourd'hui, une femme sur cinq et un homme sur dix sont victimes du blues hivernal.
L'horloge biologique
Nous dormons la nuit et nous nous activons le jour. Le corps humain est soumis au tempo des 24 heures et à celui des saisons. Ces rythmes imposent une horloge biologique interne contrôlant à la fois l'alternance veille/sommeil mais aussi l'évolution de la température interne et de certaines hormones dont la fameuse mélatonine, explique le docteur François Duforez*. Cette horloge est située au niveau de l'hypothalamus, au centre du cerveau. Une insuffisance de lumière reçue affecte directement notre horloge biologique et se traduit par une dérégulation de notre cycle journalier.
La mélatonine
Sécrétée par la glande pinéale, ou l'épiphyse, située à la base du cerveau, la mélatonine est synthétisée en fonction de l'alternance lumière/obscurité. Produite la nuit, le taux sanguin de mélatonine est 5 à 15 fois plus élevé que le jour. Lorsque le taux de mélatonine augmente, la température du corps commence à baisser et le cerveau est moins alerte. C'est le processus normal de préparation au sommeil. La lumière du jour arrive à la rétine ? Un signal est aussitôt transmis à l'hypothalamus qui stimule les centres de l'éveil et la production de mélatonine chute aussitôt.
Le Sad
Chez certaines personnes, en hiver, la mélatonine est en quantités anormalement élevées pendant la journée. Les personnes souffrant du Sad (Seasonal Affective Desorder, trouble émotionnel saisonnier) présentent un ou plusieurs de ces symptômes : abattement, sensation de vide, manque d'énergie durant cette saison. Le besoin de dormir est excessif, mais le sommeil profond est perturbé et se lever le matin est pénible. L'appétit augmente. Chez ces personnes, la privation de lumière se traduit par une déprime, voire une dépression. C'est ce que l'on appelle le blues de l'hiver, la dépression saisonnière ou Sad.
Les femmes sont plus vulnérables, surtout entre 20 et 40 ans, la faute à leurs hormones, œstrogène et progestérone. Après la ménopause, il n'y a plus de différence aussi marquée entre les hommes et les femmes.
Les effets du Sad sont multiples : penser devient difficile, les comportements sexuels diminuent, les relations humaines baissent.
Une solution lumineuse
Il y a un peu plus de 20 ans que les scientifiques se sont intéressés à la lumière à haute intensité (à partir de 2 500 lux) et mis en évidence son effet sur le sommeil. Il a été démontré que des séances de luminothérapie permettent de corriger rapidement la dépression saisonnière. La luminothérapie jouerait un rôle de régulateur de ' l'horloge interne ' de l'organisme. Cette technique repose simplement sur des séances d'exposition à une forte luminosité au niveau des yeux. Cette luminosité doit être comprise entre 2 500 et 10 000 lux (le lux étant l'unité d'éclairement), les lumières artificielles étant 5 à 20 fois moins intenses que la lumière naturelle même d'un jour gris ! Longtemps, les appareils de luminothérapie ont été destinés à l'usage des professionnels de la santé. Aujourd'hui, ils sont en magasins et chacun peut acheter son simulateur d'aube ou sa lampe de luminothérapie. Une bonne idée à mettre sur sa liste de cadeaux de Nouvel An !
Mode d’Action
Les recherches montrent que le métabolisme de la mélatonine (hormone du sommeil) est déréglé chez les personnes souffrant de dépression saisonnière 5.
On observe chez ces personnes un taux de mélatonine particulièrement élevé durant le jour6. Ceci expliquant la fatigue durant la journée. La stimulation, le matin, des cellules ganglionnaires de la rétine (photorécepteurs non-imageants) permet de bloquer la transformation de la sérotonine en mélatonine durant le jour7 et donc la sécrétion de la mélatonine par l'épiphyse (glande pinéale).
De plus, il y a une «reprogrammation» de l'horloge biologique permettant une sécrétion normale de la mélatonine la nuit en fonction des phases du sommeil.
Activité Physiologique de la Lumière
Par son inhibition de la sécrétion de mélatonine, la lumière permet un réveil amélioré et une meilleure vigilance.
Elle régule l'horloge biologique et améliore la synchronisation des rythmes biologiques : ce qui entraînera une meilleure forme et une meilleure énergie vitale.
Elle stimule les régions de la base du cerveau et augmente le niveau de sérotonine (neurotransmetteur) qui a un effet antidépresseur et régulateur de l'appétit.
Type de Lumière Utilisée
Il s'agit du spectre lumineux solaire mais sans infrarouges (IR) et ultraviolets (UV) qui sont nuisibles pour la peau et la cornée. L'unité d'éclairement est le lux. La dose recommandée par les spécialistes du domaine est de 10 000 lux pour une période de 20 à 30 minutes le matin.
Habituellement, une lampe au mercure est utilisée mais d'autres technologies existent. Par contre, certains spécialistes ont des réserves quant à la nouvelle technologie DEL (diodes électroluminescentes) qui utilise des longueurs d'ondes plus courtes de couleur bleutée. Il apparaît que cette technologie utilisée à long terme pourrait provoquer l'apoptose (mort cellulaire) dans la rétine. Jusqu'à maintenant, seules les études chez les animaux ont pu montrer un tel effet. Il est cependant prudent d'utiliser les lampes de luminothérapie qui ont prouvé leur effets et qui sont utilisées depuis plus de 20 ans sans dommage à long terme.
Jusqu’il y a peu, la luminothérapie se limitait à une thérapie utilisant la lumière blanche dans son spectre total. A partir de 2001, les chercheurs de l’université de Liège et ses partenaires industriels ont entrepris le développement d’un dispositif particulier de luminothérapie en créant un modèle original et exclusif permettant une efficacité thérapeutique maximum en rapprochant la source lumineuse de l’œil sans aucune nuisance pour celui-ci.
Ce programme de recherche nommé « Eclat » a été financé par la région wallonne.
Le fruit de toutes ces années de recherches a donné naissance à un produit révolutionnaire, la lunette de luminothérapie LUMINETTE®. Cet appareil léger, ergonomique et efficace garantit au patient un confort sans précédent.
La luminette utilise une lentille diffractive constituée d’une fine couche de résine offrant un microrelief obtenu par un procédé d’enregistrement holographique. Celle-ci, gravée au moyen d’un rayon laser sur une visière (fixée devant la lunette) permet de condenser, vers la pupille de l’œil, la lumière émise par une source (quatre diodes électroluminescentes (LED) miniaturisées et placées au dessus de chaque œil) placée en dehors du champ de vision.
Cette lentille diffractive permet la concentration de faisceaux lumineux dans un endroit bien précis, en l’occurrence, la moitié inférieure de la rétine et ce, quel que soit l’angle d’inclinaison de l’œil.
La pile rechargeable, logée dans une branche de la lunette de luminothérapie luminette ® a une autonomie d’une heure maximum.
Effets Secondaires
La lumière étant dépourvue d'ultra-violets et d'infra-rouges, la luminothérapie est a priori dépourvue d'effets secondaires. On observe parfois de légers maux de tête et de l'insomnie, surtout en début de traitement. Une diminution de la durée d'exposition et un espacement plus important des séances fera disparaître ces petits inconvénients.
Il faudra être prudent chez les personnes sensibles à la lumière, soignées aux sels de lithium ou aux tétracyclines (sensibilisants).
La prudence est de règle chez les maniaco-dépressifs (c'est-à-dire souffrant de maladie bipolaire) qui ne feront pas de luminothérapie en dehors d'une surveillance médicale : risque de faire un état maniaque, d'autant plus important si le patient a tendance à prolonger les séances de luminothérapie. On conseille aux maniaco-dépressifs des séances de 10 minutes pendant les phases dépressives et un arrêt du traitement dès amélioration des symptômes.
Contre Indications
Dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Rétinopathie.
Glaucome.
Cataracte.
Maladie(s) pouvant provoquer une atteinte des yeux (p. ex. le diabète…).
Thérapeute du Centre Paramédical Savoir & Vivre